Premièrement, parce que l’environnement mondial appelle à des engagements additionnels et, deuxièmement, parce que le montant total de l’aide de la France tend à surévaluer l’effort budgétaire réel de l’Etat. Coordination SUD appelle un effort renouvelé de l’Etat français pour préserver au maximum les acquis de la lutte contre l’extrême pauvreté tout en répondant aux crises qui surviennent et à celles futures qui ne manqueront pas de survenir.
Une évolution répondant aux engagements d’avant-crises
« Coordination SUD salue cette trajectoire qui se confirme, mais nous tenons à rappeler que l’APD française doit cibler en priorité les personnes les plus vulnérables de la planète et cibler les secteurs qui améliorent réellement leurs conditions de vie », déclare Olivier Bruyeron, Président de Coordination SUD.
Des besoins présents et à venir qui appellent à des efforts supplémentaires
« Le contexte mondial a grandement évolué depuis 2017 et exige de la France, en tant que cinquième puissance économique, une exemplarité dans sa contribution face aux défis actuels et à venir. Il est désormais l’heure de nouveaux engagements ambitieux » relève Gautier Centlivre, co-chef de file de la commission APD et financement du développement de Coordination SUD et coordinateur du plaidoyer d’Action Santé Mondiale.
Un effort réel auprès des personnes qui en ont besoin
« L’aide publique au développement est plus une question de justice entre les nations et les populations que de charité. Elle joue un rôle vital pour les populations plus vulnérables qui sont impactées de plein fouet par la montée des inégalités » explique Louis-Nicolas Jandeaux, co-chef de file de la commission APD et financement du développement de Coordination SUD et Expert Plaidoyer APD chez Oxfam France.« Pourtant, comme chaque année, le montant de l’APD est gonflé » déplore Maé Kurkjian, Coordinatrice du Plaidoyer chez ONE.
« Il est donc nécessaire de faire évoluer les modalités de mises en œuvre de l’aide pour qu’elle cible davantage les plus vulnérables mais aussi de redéfinir son cadre de redevabilité afin que certaines dépenses qui ne relèvent pas de l”APD n’y figurent plus », continue Maé Kurkjian.
- Retrouver le Communiqué de presse de Coordination Sud ici