Lancée par un ensemble d’organisations (Aqua Publica Europa, le Bureau Européen de l’Environnement, WECF…) , la campagne «Right2Water» est la première initiative citoyenne européenne à avoir recueilli le nombre requis de signatures (plus d’1,8 millions) obligeant la Commission européenne à reprendre la proposition.
Cette initiative demandait la reconnaissance et la mise en œuvre les droits humains à l’eau potable et à l’assainissement partout en Europe, et la garantie de services d’eau et d’assainissement pour toutes et tous. Elle vise aussi à préserver la notion de service public et à dissuader l’Union européenne d’inciter à la libéralisation des services d’eau, comme cela a pu être le cas en Grèce dernièrement.
Résumé des demandes portées par l’initiative Right2Water :
- Les institutions de l’UE et les États membres doivent garantir que tous les habitants jouissent de leurs droits à l’eau et à l’assainissement.
- L’approvisionnement en eau et la gestion des ressources en eau ne sont pas soumis aux « règles du marché intérieur » et les services de l’eau sont exclus de la libéralisation.
- L’UE redouble d’efforts pour parvenir à un accès universel à l’eau et à l’assainissement.
La révision de la directive européenne sur les eaux destinées à la consommation humaine a été accélérée par cette ICE avec l’intégration de l’article 16, qui, sans reconnaitre formellement le droit à l’eau, demande aux États membres d’améliorer l’accès à l’eau potable pour tou.te.s, en particulier pour les groupes vulnérables dont l’accès est inexistant ou limité. Les pays de l’UE sont, par exemple, invités à installer des fontaines à eau dans les lieux publics ou à proposer des systèmes d’approvisionnement alternatifs. Ils peuvent également décider d’encourager les restaurants à servir, gratuitement ou à prix très bas, de l’eau du robinet.