Rapport OMS/UNICEF 2020

L’ONU publie un rapport sur la situation de l’assainissement dans le monde et appelle les Etats à prendre des mesures plus importantes

L’accès à l’assainissement dans le monde reste limité pour une grande partie de la population. Près de 4 milliards de personnes sur la planète utilisent des installations sanitaires qui rejettent les excréments, non traités, directement dans la nature, ce qui a pour conséquence de polluer les écosystèmes et de menacer la santé des personnes exposées. Par ailleurs, plus de 670 millions de personnes pratiquent encore la défécation à l’air libre. 367 millions d’écoliers se rendent dans des écoles sans toilettes.

UN objectif loin d’être atteint

L’Objectif de Développement Durable (ODD) N°6, adopté en 2015, contient une cible qui a pour but d’« atteindre, en 2030, un accès adéquat et équitable à l’assainissement et à l’hygiène pour tous, de mettre fin à la défécation l’air libre et d’avoir une attention particulière envers les besoins des femmes et des filles se trouvant dans des situations vulnérables » (cible 6. 2).

Le rapport du Joint Monitoring Program (JMP) OMS/UNICEF fait cependant remarquer que nous sommes complètement en retard par rapport à cet objectif et, qu’au rythme actuel, cet objectif ne sera atteint qu’au 22ème siècle.

Selon les Nations Unies, il faut que la vitesse de développement des installations sanitaires quadruple si l’on souhaite atteindre un accès universel en 2030.

Différentes projections

Afin d’appuyer ses propos et insister sur l’importance d’accélérer le développement d’un accès à l’assainissement et à l’hygiène pour toutes et tous, le rapport présente différentes projections. La première, si nous décidons d’accélérer le rythme de développement des installations sanitaires comme le préconise le rapport. La seconde si nous restons sur la dynamique actuelle.
Une accélération permettrait de lutter de manière plus efficace contre le choléra et la polio, permettrait une meilleure espérance de vie des enfants et une meilleure nutrition. Qui plus est, l’accès à des installations sanitaires efficaces permettrait de lutter contre le réchauffement climatique mais aussi d’accorder plus de dignité à des millions de personnes.

A l’inverse, selon le rapport onusien, si la tendance actuelle est conservée, des maladies comme le choléra ou les vers intestinaux continueront de faire des ravages parmi les populations les plus vulnérables. Chaque année dans le monde 830 000 personnes décèdent de suites de maladies qui pourraient être éradiquées si l’accès à des installations d’hygiène et d’assainissement était renforcé

Des efforts à fournir au niveau politique

La grande majorité des pays ont pourtant adopté des politiques et des plans nationaux d’assainissement. Cependant, ces plans sont souvent peu budgétisés et aucune ressource humaine ne leur est allouée. Selon le rapport, seul un nombre réduit de pays a adopté des politiques ambitieuses, bien formulées et budgétisées avec des ressources humaines et financières suffisantes.

Le rapport conclue avec des recommandations et conseils des Nations Unies pour permettre cette accélération nécessaire à l’atteinte de l’objectif. L’OMS et UNICEF conseillent d’augmenter les investissements dans 5 secteurs clefs qui peuvent permettre l’accélération recherchée. Ces 5 secteurs sont la gouvernance, les financements publics, les capacités de développement, la collecte et le traitement des données et les innovations.

Pour aller plus loin

  • Retrouvez le rapport du Joint Monitoring Program 2020 ici

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